Accueil > Histoire de l’école > Pédagogie rationnelle et transmissions culturelles : deux héritages à (...)

Pédagogie rationnelle et transmissions culturelles : deux héritages à revisiter

vendredi 16 mai 2014

50 ANS APRÈS "LES HÉRITIERS" (P. BOURDIEU ET J.-C. PASSERON, Minuit, 1964)
Séminaire inter-laboratoires ouvert à toutes et à tous
JEUDI 5 JUIN 2014

PÉDAGOGIE RATIONNELLE ET TRANSMISSIONS CULTURELLES : DEUX HÉRITAGES À REVISITER
SÉANCE 5

Université Paris 8, Amphi D002

Pour clôturer ce séminaire, l’équipe Escol-Circeft propose d’aborder deux dimensions des Héritiers : la pédagogie rationnelle et les transmissions culturelles.

De la pédagogie rationnelle...
Dans Les héritiers, l’idée de « pédagogie rationnelle » est avant tout programmatique. Les auteurs en appellent ainsi à « la rationalisation des moyens et des institutions pédagogiques (…) toujours immédiatement conforme à l’intérêt des étudiants les plus défavorisés » sans évoquer les moyens de sa mise en œuvre. Ce qu’ils s’attachent à saisir en revanche, c’est ce que suppose ce type de pédagogie : une connaissance sociologique des mécanismes de l’inégalité sociale face à la culture et au « code pédagogique ». Cette idée n’est pas restée sans suite. Une série de travaux ont mobilisé des notions telles que « pré-requis » et « pédagogies implicites », pour étudier les inégalités d’apprentissage au regard des formes de transmission dans les premiers cycles de la scolarité (de la maternelle au lycée).
Cette matinée sera ainsi l’occasion de faire un tour d’horizon de ces recherches. Elle vise également à mettre en lumière des travaux récents, assez rares, qui interrogent la pédagogie universitaire : quelle actualité de ce cadre critique pour comprendre l’enseignement à l’université aujourd’hui ?

... Aux transmissions culturelles.
Si l’ouvrage Les héritiers apparaît aujourd’hui comme un des actes fondateurs de la sociologie de l’éducation, il ne s’y réduit pas. L’ouvrage de P. Bourdieu et J.-C. Passeron peut être également considéré comme une contribution décisive à la sociologie de la culture. Ce n’est pas seulement de savoirs d’en¬seignement dont il est question mais aussi de « culture libre », celle qui s’acquiert alors en dehors de l’université : dans la famille principalement. C’est en effet dans cet ouvrage que sont détaillés notamment les rapports à la culture qui distinguent à l’époque d’un côté les héritiers et de l’autre, les boursiers.
La seconde partie de cette journée d’études vise ainsi à saisir la portée sociologique de cet ouvrage au delà des frontières de la sociologie de l’éducation. Le rapprochement opéré entre culture et éducation, au cours des années quatre-vingt, interdit désormais de penser les pratiques (et politiques) culturelles en dehors de l’Ecole. Dans ce sens, les interventions de l’après–midi rendront compte des évolutions et transformations du rapport éducation/culture et plus largement de la diminution ou non du profit distinctif de la culture.

Journée organisée par Stéphane Bonnéry et
Claire Lemêtre (CIRCEFT-ESCOL)
Université Paris 8 Vincennes-Saint-Denis,
2 rue de la Liberté, Saint-Denis.


Voir en ligne : ESCOL